La Newsletter . Mars 2020
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LA COMMUNAUTE FINANCIERE FACE A DES DEFIS EXCEPTIONNELS
Lyon Place Financière et Tertiaire,
au coeur de l'information
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Plus que jamais, la notion de place financière a un sens dans sa définition première : les professionnels de la finance sont au service de l’économie réelle, des particuliers, des entreprises y compris et surtout les plus fragiles.
La Banque Centrale Européenne vient d'annoncer un plan d'aide massif de 750 milliards d'€. Frédéric OUDEA, Président de la Fédération Bancaire Française (FBF) a assuré ce mercredi qu'il y aurait « du crédit » pour toutes les entreprises affectées par le coronavirus, alors que l'Etat va garantir les prêts bancaires à hauteur de 300 milliards d'€. La Banque de France s’engage sur un paquet global pour aider les entreprises et les PME à passer le cap du Covid-19. Bpifrance met en place des mesures de renforcement de la trésorerie, propose un arsenal de crédits et de couverture de crédits. Les assureurs crédits prennent des engagements pour une vision bienveillante des cotations et garanties données.
Chaque jour qui passe, voire chaque heure, apporte son lot d'informations, de précisions, parfois de modifications sur des annonces récentes...
En tant que Place Financière, notre mission reste d'être à vos côtés dans le défi que représentent des semaines de quasi inactivité pour nos entreprises.
Avec le soutien actif de la Banque de France, du Comité Régional des Banques, de Bpifrance, des assureurs-crédits, nous nous organisons pour vous transmettre de la façon la plus réactive possible les informations essentielles pour l'accompagnement des entreprises en matière financière.
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Où en sommes-nous aujourd’hui ?
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Après quelques 48 heures de mise au point du télétravail (avec notamment le problème de saturation des bandes passantes), chacun est en ordre de marche.
L’Etat s’engage : report massif des échéances des impôts directs, Urssaf, fisc, douanes, garanties bancaires sur les emprunts qui seront contractés. Pour l’instant, pas d’annonce sur les impôts indirects (TVA), pas ou très peu de subventions à attendre.
La BCE met en place les moyens pour que les banques soient alimentées sans défaut et que soit maintenue la liquidité. La politique de taux négatifs menée ces dernières années dans une période plutôt faste, ne permet pas de mettre en place une relance monétaire à la différence sans doute des Etats-Unis. Cette cartouche est désormais « grillée ». Qu’on nous préserve pour autant d’une hausse des taux qui aurait une incidence systémique.
Les banques se mobilisent ; elles ont annoncé des mesures rapides, conscientes que les premières difficultés vont toucher les commerçants, professionnels, petites et moyennes entreprises : mise en place de procédures accélérées d’instruction de crédits pour les situations de trésorerie tendues, report jusqu’à six mois des remboursements de crédits pour les entreprises, suppression des pénalités et des coûts additionnels de reports d’échéances et de crédits des entreprises. BPI France accompagne de son côté les mécanismes exceptionnels de garantie annoncés par le gouvernement.
L’ensemble des banques a organisé un service optimum pour assurer également le relai d’information sur les nombreux dispositifs mis en place. En dépit de conditions opérationnelles complexes, tous les collaborateurs des réseaux sont et resteront pleinement mobilisés pour aider leurs clients à traverser le mieux possible cette crise.
La Banque de France prend des mesures en matière de cotation des entreprises pour assurer un tri sélectif dans le re-financement, assouplir les conditions de financement sans remettre en cause pour autant son échelle de notation. Dans chaque département, son correspondant TPE/PME est à la disposition des entreprises pour assurer un accompagnement spécifique. Enfin, son rôle dans la Médiation du Crédit devrait à nouveau monter en puissance. Le traitement de ces dossiers est bien local, même s’il passe par un portail national qui redistribue les demandes en temps réel.
Chaque entreprise doit préserver son cash qui est le nerf de la guerre et réfléchir à aller au-delà, même si le besoin ne se fait pas encore sentir, par exemple en ayant recours à la mobilisation des créances.
Les défis sont pour maintenant et pour demain. Gérer la crise sanitaire et la crise économique, puis se préparer à la sortie de crise. C’est une réflexion que nous voulons ouvrir avec vous.
Vous pouvez, si vous le voulez, réagir : beatrice.varichon@lyon-finance.org.
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Le bureau de LPFT : Frédéric MAUREL, Président, Bernard BUISSON, VP LPFT / Comité Régional des Banques Rhône-Alpes, Cécile CASSIN, Fondation pour l’Université de Lyon (en remplacement de Stéphane Martinod), Guirec PENHOAT, VP LPFT / Fiducial et Marie-Clothilde VIAL, Trésorière LPFT / Siparex
Et la Banque de France : Christian Jacques BERRET
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Vous trouverez ci-après des contacts utiles pour vous et vos clients et les communiqués de presse que nous avons sélectionnés pour vous : Banque de France, Fédération Bancaire Française, Bpirance.
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Interview Europe 1
Frédéric OUDEA, Président FBF
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EUROPE 1 L'INTERVIEW ACTU – Le 18/03/2020 – 07 :40 :28
Entretien téléphonique avec Frédéric OUDEA, Président de la Fédération bancaire française, directeur général de la SOCIETE GENERALE
MATTHIEU BELLIARD
En direct sur Europe 1 ce matin, Frédéric OUDEA, bonjour.
FREDERIC OUDEA
Bonjour.
MATTHIEU BELLIARD
Vous êtes, je le rappelle, président de la Fédération bancaire française, et ça se précise aussi, directeur général de la SOCIETE GENERALE. Une crise sanitaire qui se double d’une crise économique et financière, on a entendu le message du chef de l’Etat, aucune entreprise ne sera livrée au risque de faillite, annonçant une garantie de l’Etat à hauteur de 300 milliards d’euros pour les prêts bancaires des entreprises. Soutien actif de l’Exécutif donc, comment les banques peuvent-elles soutenir l’économie, aider les entreprises à faire le dos rond en attendant la fin de cette situation hors normes ?
FREDERIC OUDEA
Alors d’abord, le chef de l’Etat a annoncé effectivement des décisions très importantes, c’était les bonnes décisions au bon moment. Cette garantie ça nous permet quoi ? Ça nous permet de mettre très très vite en place tous les prêts qui vont aider les entreprises à passer ce cap difficile. Donc ; nous, nous sommes totalement organisés, la banque fait partie des activités qui vont rester en fonctionnement, nos agences sont ouvertes, nous allons accueillir les clients et bien sûr mettre en place ces prêts qui vont leur permettre de passer ces quelques semaines, ces quelques mois, où certaines d’entre elles, évidemment, n’ont plus le chiffre d’affaires, pour leur permettre ensuite de repartir, évidemment, dès qu’on aura mis derrière nous cette crise sanitaire.
MATTHIEU BELLIARD
Parce que justement, je voulais m’en assurer, l’activité de crédit, notamment, continue chez vous, pour ceux dont l’activité pourrait se poursuivre en ce moment, vous accordez des crédits ?
FREDERIC OUDEA
Ah bien sûr, et, encore une fois, avec cette garantie on pourra le faire très vite, on ne passera pas par des processus habituels, on mettra en place des crédits qui permettront, une nouvelle fois, de compenser les baisses de chiffre d’affaires, et permettra aux entreprises, avec les autres dispositifs qui existent, on le sait, le chômage partiel, les choses comme ça, de passer ce cap difficile pour celles qui rencontrent bien sûr des difficultés graves.
MATTHIEU BELLIARD
Un accélérateur donc, si je comprends bien ce que vous nous dites. Depuis le démarrage de cette crise et depuis les premières mesures de restriction de l’activité, que vous disent les entreprises, les entrepreneurs, j’imagine qu’ils s’emparent là des annonces de l’Exécutif ?
FREDERIC OUDEA
C’est un peu le début, avec notamment le confinement, la fermeture des restaurants, les impacts sur le tourisme, donc, si vous voulez, ça commence. Ce que je voudrais dire d’abord, je voudrais rendre hommage à tous les salariés des réseaux bancaires, qui sont au travail chaque jour pour faire face évidemment aux demandes, et je voudrais surtout dire qu’il n’y ait pas de panique, il y aura du crédit pour tout le monde, nous serons là, nous avons pris des engagements pour pouvoir traiter les demandes en moins de 5 jours, nous attendons, dans les deux, trois prochains jours, toutes les précisions sur le dispositif du gouvernement, voilà, nous serons là pour aider toutes les entreprises, et c’est le cœur de la stratégie qui est la bonne, c’est sauver les entreprises, donc sauver les emplois, et permettre ainsi, aussi, à tous les salariés d’avoir une meilleure confiance dans les semaines et les mois qui viennent.
MATTHIEU BELLIARD
En 2008 on a vécu une crise financière qui s’est transformée en crise économique, là c’est l’inverse, c’est l’économie qui est à l’arrêt et des marchés qui s’affolent. Vous les banques, Frédéric OUDEA, vous allez tenir le coup ?
FREDERIC OUDEA
Oui, totalement, et vous avez tout à fait raison, c’est un peu l’inverse de la crise de 2008. Nous entrons dans cette période extrêmement solides, depuis 10 ans nous accumulons ce qu’on appelle, vous savez, le capital, c’est notre protection, c’est cet argent mis de côté pour faire face, nous avons des liquidités, donc nos comptes courants sont pleins de liquidités, les soldes sont très importants, si vous me permettez cette comparaison, oui, donc nous entrons dans cette crise très solides, et nous allons justement pouvoir faire face, aider nos clients, les entreprises, celles qui vont justement souffrir de ces contraintes et de, parfois, ces baisses fortes de chiffre d’affaires. Rappelons que la différence, aussi, avec la crise de 2008, on peut l’espérer, c’est que ce soit un choc, oui, important pour certaines d’entre elles, mais limité dans le temps, et le plus important c’est bien sûr, ensuite, d’être prêt à repartir au moment où, comme on l’espère tous, on aura mis derrière nous cette épidémie.
MATTHIEU BELLIARD
Alors, évidemment, le facteur temps c’est le gros point d’interrogation, mais j’entends aussi ce que vous dites, on entre solides dans cette crise, on a tiré les enseignements de 2008, vous m’arrêtez si me trompe. Parce que là, concrètement, Nicolas BEYTOUT va nous le raconter dans un instant dans son édito juste avant 8h00, le monde de l’économie a perdu beaucoup de ses repères, je ne sais pas si vous y voyez clair, on a même Bruno LE MAIRE qui parle désormais de nationalisations. Tiens, ça peut se montrer utile dans le secteur bancaire ?
FREDERIC OUDEA
Non, attendez, le secteur bancaire est extrêmement, encore une fois, solide, et lui il va savoir faire face, mais ce qui est vrai c’est peut-être, peut-être, par exceptions, quelques entreprises pourront avoir besoin à l’issue de cette période, de deux, trois mois, je n’en sais rien, de faible activité, de capital nouveau qui arriverait pour leur permettre de repartir avec des structures financières, on verra d’où viendra ce capital. Je pense que le sujet n’est pas immédiat, le plus important c’est l’ensemble des entreprises, dans les territoires, qui vont connaître des difficultés, des artisans, des commerçants, des petites et moyennes entreprises. Nous allons, encore une fois, dans un premier temps, par des prêts les aider, ensuite on verra, il peut y avoir des traitements spécifiques pour des entreprises, de certains secteurs, et de certaines activités.
MATTHIEU BELLIARD
De certaines activités, bien sûr. Alors, mon boulot, Frédéric OUDEA, qu’on soit bien clairs, ce n’est pas de paniquer nos auditeurs ce matin, il faut faire attention à ce qu’on dit, mais on a des remontées de manque de billets aux distributeurs.
FREDERIC OUDEA
Non, alors là pareil, c’est un peu comme, si vous me permettez, les pâtes, il n’y aura pas de problème d’approvisionnement des billets. Les stocks sont là, nous maintenons tout le dispositif d’approvisionnement des DAB, pas de panique, les systèmes de paiement, d’approvisionnement de billets vont fonctionner, je répète, tout est organisé pour, et je rappelle que nous avons aussi, heureusement en France, un système de paiements par carte bancaire qui fonctionne très bien. Permettez-moi aussi de dire à tous nos concitoyens, utilisez bien sûr au maximum les dispositifs à distance, le téléphone, les mails, les applications, avec les applications maintenant sur le mobile on peut faire plein de choses, plein de services, des virements, des paiements, etc. utiliser au maximum les moyens à distance, c’est le moyen d’assurer, encore une fois de respecter le confinement tel qu’il est décidé par le gouvernement, et pour les services plus complexes les agences restent ouvertes, les agences sont ouvertes avec des rendez-vous, et donc prenez un rendez-vous si vous avez un besoin plus complexe qu’un simple paiement, mais tout va fonctionner, pas de panique.
MATTHIEU BELLIARD
Justement, j’allais y revenir, je rappelle que nous sommes sur Europe 1 en direct avec Frédéric OUDEA, président de la Fédération bancaire française. L’activité en agences, vous disiez elle continue, mais sur rendez-vous, c’est ça ?
FREDERIC OUDEA
Oui, voilà, c’est sur rendez-vous, et tout ça c’est pour respecter des règles, là aussi de distance, pour éviter d’avoir trop de monde au même moment, c’est en application de toutes ces consignes, de ces mesures de barrières, qui sont essentielles, d’après tous les spécialistes du secteur de la santé, pour limiter la contagion. Donc, prenez rendez-vous si vous avez un besoin. Bien entendu, si vous avez un projet qui n’est pas urgent, si vous pensez à acheter une résidence secondaire, peut-être, ou un projet immobilier, mais qui n’est pas urgent, ce n’est pas le moment, c’est une question presque de civisme…
MATTHIEU BELLIARD
De bon sens presque.
FREDERIC OUDEA
De bon sens, bien sûr.
MATTHIEU BELLIARD
Frédéric OUDEA, une question quand même, parce que vous avez raison, ce n’est pas le moment, ce n’est pas l’urgence, mais ceux qui auraient un projet en cours, ceux qui étaient en train justement de s’organiser pour obtenir un crédit, voire qui l’avaient obtenu, qui sont en plein achat, comment ça se passe pour ces gens ?
FREDERIC OUDEA
Alors, ceux qui ont obtenu le crédit, il va être mis en place, ensuite, si votre projet vous pouvez le décaler de deux, trois mois, là, comme vous le dites, c’est une question de bon sens, faites-le, sinon on vous recevra, mais prenez un rendez-vous, et je le répète, essayez surtout de vous concentrer sur les urgences, c’est ça le point important, pour pouvoir gérer les choses dans le bon ordre.
MATTHIEU BELLIARD
Vous parliez de l’activité en agences qui continue, mais sur rendez-vous, vos salariés ils doivent se déplacer ou ils peuvent télétravailler ?
FREDERIC OUDEA
Alors, par définition, un certain nombre de salariés font du télétravail, mais en agences, quand je dis que les agences sont ouvertes, ça veut dire que les salariés sont présents dans les agences, donc ils sont là pour accueillir les clients. On met en place toutes ces mesures, une nouvelle fois, bien sûr, pour essayer de respecter toutes ces règles de distance entre les personnes, éviter qu’il y ait trop de monde au même moment dans une agence, ce sont là aussi des mesures de bon sens.
MATTHIEU BELLIARD
Frédéric OUDEA je vous remercie, merci d’avoir parlé clairement, on fait de la pédagogie, c’est aussi notre rôle ce matin, Frédéric OUDEA, président de la Fédération bancaire française, directeur général de la SOCIETE GENERALE. Il y aura du crédit pour tout le monde, dites-vous, les enseignements de 2008, on entre solides dans cette crise, Frédéric OUDEA, acteur de l’actualité évidemment, en direct sur Europe 1. 07:49:18. FIN-
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Communiqué de presse - Banque de France
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Paris, le 13 mars 2020
La Banque de France et la BCE s'engagent sur un paquet global, pour aider les entreprises et les PME à passer le cap du Covid-19
La lutte contre le coronavirus est naturellement prioritaire. Elle peut aussi induire un choc économique sévère sur 2020, mais les pouvoirs publics prennent toutes les mesures pour que ce choc soit temporaire. La mobilisation doit être générale pour aider les entreprises et en particulier les PME à passer le cap, pour qu'elles puissent bien repartir ensuite. Les mesures annoncées par le Président de la République et le Gouvernement visent précisément cet objectif : report d'échéances fiscales et sociales, facilitation du chômage partiel, garanties publiques des entreprises, … L’une des clés est la cohérence des réactions. En renforcement des décisions budgétaires annoncées, la Banque Centrale Européenne et la Banque de France mettent donc en oeuvre immédiatement un ensemble important de mesures, en deux volets complémentaires : - un "paquet européen" puissant pour la liquidité des banques et le bon financement de l'économie ; - des mesures nationales fortes pour garantir la bonne transmission de cet ensemble de décisions, et le soutien aux PME.
I. Un paquet européen puissant pour la liquidité des banques et le bon financement de l'économie
Face aux conséquences économiques et financières de la crise du coronavirus, le Conseil des Gouverneurs a adopté à l'unanimité jeudi 12 mars un ensemble cohérent et puissant de trois mesures, prenant effet à très court terme.
A) Une capacité de financement quasi-illimitée
- Des opérations immédiates de fourniture de liquidité abondante à des conditions favorables pour les banques de la zone euro (« LTRO » à échéance juin 2020). - Des conditions plus favorables de mesures ciblées de crédit (« TLTRO 3 ») : les banques qui maintiendront leurs prêts à l’économie pourront bénéficier d’un taux d’emprunt sur trois ans, allant jusqu’à -0.75%, avec une enveloppe qui peut couvrir jusqu'à la moitié de leurs crédits (contre 30% auparavant). Cette mesure garantit le soutien aux entreprises, notamment les PME.
B) Une force d'intervention agile sur les titres longs
Une enveloppe supplémentaire d’achats d'obligations d'États et d'entreprises, à hauteur de 120 Mds € en 2020, s’ajoutant aux flux mensuels de 20 Mds € existants. La répartition des achats d’obligations publiques par juridiction fera l’objet d’une flexibilité significative, y compris en déviant temporairement des clés en capital. Cette enveloppe supplémentaire vise à assurer la bonne transmission de la politique monétaire dans toutes les économies de la zone euro via les marchés de dette publique et privée, et contribuera à prévenir le risque de fragmentation en zone euro.
C) Des flexibilités intelligentes pour les banques
Dans le domaine de la supervision bancaire, les banques pourront utiliser pleinement leurs réserves de capital et de liquidité y compris celles qui relèvent du Pilier II. Elles bénéficieront d’un allégement dans la composition des exigences en capital au titre du Pilier II. Des charges opérationnelles sont reportées, comme les stress-test 2020. Ceci doit permettre aux banques françaises de soutenir leurs clients, d’aider les PME, et de reporter leurs échéances autant que justifié.
II. Quatre mesures nationales fortes en accompagnement
A) Proposition de relâchement du coussin contracyclique
Pour faciliter encore plus la fourniture des crédits bancaires nécessaires aux entreprises, mais aussi aux ménages, le Gouverneur de la Banque de France proposera au Haut Conseil de Stabilité Financière, que préside le Ministre de l’Économie et qui se réunit le 18 mars, de relâcher intégralement le coussin de capital imposé aux banques. Ce coussin de 0,5 % a été mis en place pour gérer ce type de situation : les banques ont constitué des réserves, elles doivent pouvoir les utiliser pour accorder les crédits nécessaires à notre économie.
B) Mobilisation de la Médiation
La Médiation du crédit que gère la Banque de France est présente dans les 100 départements de France métropolitaine et d'outre-mer et elle est immédiatement disponible et mobilisée pour intervenir si des entreprises devaient rencontrer des difficultés avec leurs banques. Elle vise en 2020 au moins le taux de réussite de l'an dernier (deux tiers des dossiers réglés).
C) Accès élargi des créances PME au refinancement de la Banque de France
La Banque de France va élargir les créances privées qu’elle peut refinancer, pour donner des facilités supplémentaires pour les banques qui leur prêtent. Dès à présent, elle va étendre le champ des créances mobilisables sur 16 000 PME et TPE évaluées par les systèmes de notation internes des banques. D’autres dispositifs d’élargissement seront discutés rapidement au niveau de l’Eurosystème.
D) Suivi rapproché de la situation des entreprises et des secteurs
Nos enquêtes auprès de 8 500 PME et entreprises de tailles intermédiaires (ETI) que nous interrogeons chaque mois nous donnent les informations précieuses, y compris sur leur trésorerie. Nous allons contacter individuellement plus de 1 000 entrepreneurs dans les tous prochains jours aux travers des conseils consultatifs dans les 100 succursales départementales de notre réseau. Toutes ces informations seront utilisées pour identifier toutes les actions supplémentaires qui seraient nécessaires afin de répondre rapidement et efficacement à la situation exceptionnelle traversée par nos entreprises et notre économie À propos de la Banque de France. Institution indépendante, la Banque de France a trois grandes missions : la stratégie monétaire, la stabilité financière, les services à l’économie. Elle contribue à définir la politique monétaire de la zone euro et la met en oeuvre en France ; elle contrôle banques et assurances et veille à la maîtrise des risques ; elle propose de nombreux services aux entreprises et aux particuliers.
Visitez notre site internet www.banque-france.fr
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Communiqué de presse - Fédération Bancaire Française
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Paris, le 15 mars 2020
Coronavirus : mobilisation totale des banques françaises Des modalités simples et concrètes au service des entreprises
Les banques ont fait part, dès la semaine dernière, de leur totale mobilisation afin d’accompagner leurs clients, en particulier commerçants, professionnels, petites et moyennes entreprises, qui pourraient faire face à des difficultés résultant du développement de l’épidémie de coronavirus pouvant impacter temporairement leur activité. Les banques françaises seront à leurs côtés pour les accompagner dans cette période exceptionnelle. Les banques examineront avec une attention particulière les situations individuelles de leurs clients commerçants, professionnels, petites et moyennes entreprises, impactés dans les secteurs d’activité les plus directement exposés et rechercheront notamment les solutions les plus adaptées aux besoins de financement court terme. De façon concrète, plusieurs mesures, articulées avec les dispositifs publics exceptionnels de soutien aux entreprises, ont été décidées par les établissements bancaires :
• mise en place de procédures accélérées d’instruction de crédit pour les situations de trésorerie tendues, dans un délai de 5 jours et une attention particulière pour les situations d’urgence ;
• report jusqu’à six mois des remboursements de crédits pour les entreprises ;
• suppression des pénalités et des coûts additionnels de reports d’échéances et de crédits des entreprises ;
• relais des mesures gouvernementales : dans le cadre des échanges avec les clients, communication et explication des mesures de soutien public (report d’échéances sociales ou fiscales, mécanisme de garantie publique comme BPI…).
En dépit de conditions opérationnelles complexes, tous les collaborateurs des réseaux sont et resteront pleinement mobilisés pour aider leurs clients à traverser le mieux possible cette crise exceptionnelle :
• Les réseaux bancaires seront ouverts et les agences sont préparées. Les collaborateurs répondent à leur mission de services essentiels.
• L'alimentation des réseaux de DAB est assurée. Les infrastructures de moyens de paiements sont totalement opérationnelles.
• Dans la ligne des préconisations des pouvoirs publics, afin de limiter leurs déplacements, les clients sont invités à privilégier les contacts avec leur conseiller par téléphone ou via les plateformes dédiées.
• Au quotidien, l'essentiel des opérations bancaires sont automatisées et peuvent être accomplies à distance ou via les automates.
CONTACTS
Benoît DANTON : 01 48 00 50 70 – bdanton@fbf.fr Jenny SENSIAU : 01 48 00 50 52 – jsensiau@fbf.fr FBFservicedepresse@fbf.fr Suivez-nous sur Twitter @FBFFrance
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Communiqué de presse - Bpifrance
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Paris, 16 mars 2020
Coronavirus : Bpifrance amplifie son soutien aux entreprises affectées par les conséquences économiques de l’épidémie et active de nouvelles mesures d’urgence
Afin de pallier les difficultés de trésorerie des entreprises dont l’activité est impactée par l’épidémie de Coronavirus (Covid-19), Bpifrance déploie de nouvelles mesures à destination des TPE, PME et ETI. Le numéro vert (0 969 370 240) et le site internet de Bpifrance permettent aux dirigeants d’entreprise d’être informés et pris en charge par le réseau de Bpifrance.
Détail des mesures d’urgence pour les entreprises impactées par l’épidémie de Coronavirus :
Rehaussement du niveau de la garantie Bpifrance à hauteur de 90%, en partenariat avec les banques et les Régions :
– Pour les prêts de 3 à 7 ans accordés par les banques privées
– Pour les découverts confirmés pour une période de 12 à 18 mois par la banque de l’entreprise
– La garantie Bpifrance est désormais accessible aux ETI
Soutien direct de Bpifrance à la trésorerie des entreprises :
– Suspension, à compter du 16 mars, du paiement des échéances de prêts accordés par Bpifrance.
– Mobilisation de l’ensemble des factures, accompagnée d’un crédit de trésorerie représentant 30% des volumes mobilisés;
– Prêts sans garantie de 3 à 5 ans, de 10 000 euros à plusieurs dizaines de millions d’euros. Ces prêts sont assortis d’un différé de remboursement du capital; Le détail et la mise en place de l’ensemble de ces mesures exceptionnelles sont accessibles via le numéro vert dédié, 0 969 370 240, et le site internet de Bpifrance www.bpifrance.fr
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Autres liens utiles
BANQUE DE FRANCE :
Pour qui et pour quel besoin ?
La Médiation du crédit que gère la Banque de France est présente dans les 100 départements de France métropolitaine et d'outre-mer et elle est immédiatement disponible et mobilisée pour intervenir si des entreprises devaient rencontrer des difficultés avec leurs banques dans le cadre de leur demande de crédit (refus de nouveau financement, suppression de ligne existante, suppression de garantie d’un assureur crédit)
Personne référente – adresse courriel – site internet
https://mediateur-credit.banque-france.fr/contactez-nous_mediation_credit (formulaire en ligne)
TPME69@banque-france.fr pour le Rhône et idem pour les autres départements (TPME01@banque-france.fr pour l’Ain, etc)
Numéro de téléphone
08 00 08 32 08 puis numéro du département à renseigner
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